
Un tragique accident s’est produit dimanche matin en Côte d’Ivoire, causant la mort d’au moins 16 personnes et blessant 51 autres. La collision a eu lieu vers 6h00, sur l’axe Katiola – Niakara, dans le nord du pays, impliquant un autocar de transport en commun et un camion-benne. L’autocar effectuait la liaison entre San-Pédro, en Côte d’Ivoire, et Ouagadougou, au Burkina Faso. Les services de secours ont rapidement évacué les blessés vers le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Katiola.
Cet événement met en lumière la récurrence des accidents meurtriers sur les routes ivoiriennes. Le ministère des Transports estime qu’entre 1 000 et 1 500 personnes sont tuées chaque année en Côte d’Ivoire. Le pays compte environ 1,5 million de véhicules en circulation. Les causes de ces accidents sont multiples : le mauvais état de certaines infrastructures routières, la vétusté de nombreux véhicules et l’incivisme des conducteurs sont régulièrement pointés du doigt. Ces facteurs combinés créent un environnement routier particulièrement dangereux.
En comparaison, la France enregistre environ 3 500 décès sur la route pour 39 millions de véhicules. Si la situation française est loin d’être idéale, elle souligne néanmoins l’ampleur du défi sécuritaire en Côte d’Ivoire. Un accident similaire s’était produit en janvier dernier dans l’ouest du pays, faisant 17 morts et 23 blessés, suite à une collision entre un camion de marchandises et un car de passagers.
La répétition de ces drames met en exergue la nécessité d’une action renforcée pour améliorer la sécurité routière en Côte d’Ivoire. Cela pourrait inclure des investissements dans l’entretien et la réhabilitation des routes, un contrôle technique plus strict des véhicules, et des campagnes de sensibilisation accrues pour promouvoir un comportement plus responsable chez les conducteurs.