
Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Toulouse s’est prononcé en faveur de la poursuite du chantier de l’A69, l’autoroute reliant Toulouse à Castres. Cette décision favorable à Atosca, la société en charge du projet, a été rendue publique ce mardi, quelques jours seulement avant l’audience décisive prévue ce jeudi. En validant l’autorisation environnementale, le représentant de l’État donne son feu vert à la continuation des travaux, un point crucial pour le futur de cette infrastructure de 53 kilomètres.
Ce revirement intervient après une longue série de rebondissements judiciaires. En effet, le 27 février 2025, les opposants au projet avaient remporté une victoire significative lorsque le tribunal administratif avait annulé l’autorisation environnementale, entraînant l’arrêt des travaux. Cette décision avait été accueillie comme une victoire historique par les associations environnementales, mais avait représenté une véritable douche froide pour Atosca et les élus locaux soutenant le projet.
Cependant, le 28 mai dernier, la justice avait autorisé la reprise des travaux, en attendant de statuer sur la notion de « raison impérative d’intérêt public majeur ». C’est précisément l’enjeu de l’audience de ce 11 décembre. Le rapporteur public, en ne préconisant pas l’annulation de l’autorisation environnementale, suggère que cette condition serait remplie.
Face à cette nouvelle donne, les opposants, regroupés au sein de collectifs comme « La voie est libre », se disent prêts à saisir le Conseil d’État en cas de défaite. Ils dénoncent toujours un projet jugé « d’un autre temps » et contestent son bien-fondé économique et environnemental. De son côté, Atosca affiche sa sérénité, son directeur, Martial Gerlinger, confirmant que le planning de livraison serait maintenu, avec une mise en service de l’autoroute prévue pour octobre 2026. Cette décision du rapporteur public marque une étape importante dans le bras de fer autour de l’A69, relançant les débats et les espoirs de chaque camp.






