
Autrefois dominé par des parkings asphaltés, le Cap Fréhel, situé dans les Côtes-d’Armor, a connu une transformation spectaculaire. Là où 150 places de stationnement encombraient le paysage en 2018, la lande d’ajoncs a désormais repris ses droits, offrant une image de nature sauvage et préservée. Cette prouesse est d’autant plus remarquable que le site accueille près de 800 000 visiteurs chaque année.
Les photos aériennes d’antan révélaient un littoral dégradé par l’afflux incessant de véhicules, qui descendaient jusqu’au restaurant La Fauconnière, jadis perché sur une falaise surplombant la Manche. Ce bâtiment a été démoli pour laisser place à une plateforme d’observation des oiseaux, permettant aujourd’hui d’admirer guillemots, mouettes, goélands et même deux pingouins sur les îlots rocheux. Le Cap Fréhel est un site classé et fait partie du Grand Site de France, reconnu pour la qualité de ses landes et sa richesse biologique.
L’accès au phare est désormais réorganisé. Les visiteurs doivent stationner sur un parking éloigné et parcourir 200 mètres sur un chemin de terre sinueux, bordé de filins métalliques. Bien que l’ancienne route soit fermée par une barrière mobile, elle reste accessible aux personnes à mobilité réduite (fauteuils roulants, poussettes), assurant l’accessibilité du site. Le stationnement est payant (3 euros pour trois heures pour les voitures, 5 euros pour les camping-cars), et contribue à la préservation du site.
Cette réhabilitation s’inscrit dans un projet de restauration paysagère initié dès 2015, visant à concilier l’accueil touristique et la protection de l’environnement. Le Syndicat Mixte du Grand Site Cap d’Erquy-Cap Fréhel gère cette initiative, cherchant à préserver la biodiversité exceptionnelle du lieu, qui est également un site Natura 2000.