
Longtemps prisé par les retraités étrangers pour son cadre de vie idyllique et ses incitations fiscales, le Portugal a revu sa politique face à la crise immobilière. Pendant près de quinze ans, le pays a été une destination de choix, permettant aux retraités français d’accroître leur pouvoir d’achat dans un environnement tranquille, sécurisé et ensoleillé.
En 2009, afin de relancer une économie durement touchée par la crise de la dette, le Portugal a mis en place un régime fiscal avantageux. Ce dispositif, connu sous le statut de résident non habituel (RNH), offrait une exonération totale d’impôt sur les revenus de source étrangère (pensions, dividendes) pendant dix ans, évitant ainsi une double imposition.
Cependant, face à l’envolée des prix de l’immobilier, le gouvernement portugais a progressivement ajusté sa politique. Dès 2020, l’exonération a été remplacée par une « flat tax » de 10 %, un taux qui restait compétitif. Le régime RNH a finalement été supprimé pour les nouveaux arrivants début 2024, marquant la fin de cette période de cadeaux fiscaux. Des dispositions transitoires permettent à ceux qui s’étaient enregistrés avant certaines dates de continuer à bénéficier du régime pour la durée restante de leurs dix ans.
Ce changement vise à rendre le logement plus abordable pour les résidents locaux, en réponse à l’augmentation des prix immobiliers, partiellement attribuée à l’investissement étranger. Le Portugal reste néanmoins une destination attractive pour les retraités, offrant un coût de la vie abordable, un système de santé de qualité et une culture riche.