En 2014, la politique parisienne a connu un tournant décisif avec l’élection d’Anne Hidalgo à la mairie. Après des années passées dans l’ombre de son mentor, Bertrand Delanoë, elle est devenue la première femme à diriger la capitale, marquant ainsi une revanche personnelle et un nouveau chapitre pour Paris. Cette victoire, bien que significative, s’est avérée être un tremplin vers des défis politiques majeurs, notamment le fiasco de l’élection présidentielle de 2022. Son parcours illustre parfaitement l’impact des campagnes électorales parisiennes sur la destinée des personnalités politiques.
Pendant de longues années, Anne Hidalgo a cultivé la discrétion, œuvrant en tant que fidèle et insubmersible première adjointe aux côtés de Bertrand Delanoë. Ce « couple démocratique », comme ils le décrivaient, a façonné la politique parisienne pendant deux mandatures. Leur complicité était un pilier de la gestion municipale, Delanoë ayant ravi la mairie à la droite en 2001. Cependant, le temps de la succession est inévitablement arrivé. Conscient de la nécessité de passer le relais, Bertrand Delanoë a commencé à songer à adouber Anne Hidalgo, cette ancienne inspectrice du travail, souvent sous-estimée par les figures du Parti Socialiste.
L’idée de prendre la relève a également mûri chez Anne Hidalgo. Un an avant l’échéance de 2014, elle confiait déjà se « préparer » à cette lourde tâche. Cette préparation minutieuse et son engagement constant au service de la ville ont pavé la voie à son ascension. La campagne de 2014 a été le théâtre d’une revanche éclatante pour celle qui était longtemps restée la « dauphine », lui offrant l’opportunité de s’affirmer comme une actrice majeure de la scène politique française.
