
L’esprit de Noël semble avoir déserté les couloirs du Palais Bourbon où les députés s’affairent, même en ce 23 décembre, à expédier la loi spéciale. Les discussions budgétaires, s’étirant sur des mois, ont mis les nerfs des parlementaires à rude épreuve, transformant leur quotidien en un « jour sans fin ». Entre débats nocturnes et séances le week-end, l’épuisement est palpable.
Faute d’accord entre le Sénat et l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances, des heures de discussions se sont envolées. « Je suis épuisé, mais je ne le dis pas : les gens trouvent ça indécent quand on se plaint », confie un député socialiste, ses cernes trahissant sa fatigue. D’autres, à l’image d’Erwan Balanant (MoDem), affichent une posture plus résignée, rappelant leur mandat : « On est là pour ça, on a été élu pour travailler ! »
Cette lassitude générale s’explique par la longueur et la complexité des discussions budgétaires. Les parlementaires aspirent désormais à clore ce chapitre pour se consacrer pleinement aux prochaines élections municipales de mars. Ce long processus budgétaire a ainsi dominé l’agenda politique, reléguant d’autres sujets au second plan et générant une attente palpable quant à la fin de cette période intense.
L’opinion publique, elle aussi, semble divisée face à cet épuisement. Tandis que certains internautes pointent du doigt le budget alloué aux députés et l’absentéisme en hémicycle, d’autres appellent à des décisions rapides et efficaces. Le souhait commun reste de voir cette période budgétaire s’achever pour que l’attention se tourne vers les enjeux locaux des municipales.







