
Malgré les sanctions occidentales, le programme spatial iranien a franchi une nouvelle étape significative. Dimanche 28 décembre, la télévision d’État iranienne a annoncé le lancement réussi de « trois satellites iraniens, Zafar-2, Paya et Kowsar 1.5, depuis le centre spatial Vostotchny en Russie, à bord d’une fusée Soyouz ».
Ces trois satellites sont décrits comme des « satellites d’observation » et ont été conçus par le « secteur privé » iranien, selon l’agence de presse officielle IRNA. Parmi eux, Paya se distingue comme le « satellite d’imagerie de fabrication nationale le plus avancé » et le plus lourd, pesant 150 kilogrammes. Il utilise l’intelligence artificielle pour améliorer la résolution des images, destinées à des applications cruciales telles que la « gestion des ressources en eau », la « surveillance environnementale » et la « cartographie ».
Les satellites seront placés sur une orbite à 500 kilomètres de la Terre, avec une durée de vie estimée entre trois et cinq ans. Ce lancement marque une accélération, l’Iran ayant déjà effectué une dizaine de lancements de satellites au cours des deux dernières années. En fin 2024, le pays avait déjà lancé simultanément trois satellites en utilisant son propre lanceur Simorgh.
Cette fois, l’utilisation du lanceur russe Soyouz a été privilégiée en raison de sa réputation comme l’un des « plus fiables du monde » pour le transport de charges utiles sensibles. L’Iran, bien qu’isolé sur la scène internationale, maintient une industrie aérospatiale autonome, capable de concevoir fusées et satellites, affirmant que ces activités sont exclusivement pacifiques et conformes aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Les pays occidentaux, craignant que ces technologies puissent être utilisées pour des missiles balistiques, restent vigilants.







