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Cinq ans après l'assaut du Capitole, Donald Trump a opéré un retour politique majeur, réinvestissant la Maison-Blanche en janvier. Son second mandat est marqué par une volonté de contrôle accrue sur Washington et les institutions, suscitant des inquiétudes quant à une dérive autoritaire.

Cinq ans après l’assaut du Capitole, qui devait marquer la fin de sa carrière politique, Donald Trump a fait un retour retentissant au pouvoir. Le 6 janvier 2021, des émeutiers pro-Trump avaient pris d’assaut le Capitole pour contester les résultats de l’élection présidentielle de 2020, un événement considéré comme une attaque majeure contre la démocratie américaine. Malgré les condamnations et une procédure de destitution, Trump est revenu à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier, après avoir remporté l’élection présidentielle de 2024 face à Kamala Harris.

Sa victoire en 2024 a été qualifiée de « sidérante par son ampleur », avec plus de 77 millions de voix et une progression notable, y compris dans des bastions démocrates. Ce retour marque le début d’un second mandat que beaucoup perçoivent comme une conquête autoritaire de Washington. Trump a d’ores et déjà montré sa volonté de repousser les limites du pouvoir exécutif, adoptant une stratégie agressive envers les agences gouvernementales et prévoyant une « purge » des ambassades américaines.

Parmi les mesures emblématiques de ce début de mandat, Donald Trump a annoncé en août le placement de la sécurité de Washington sous le contrôle direct des autorités fédérales, avec le déploiement de la garde nationale. Il justifie cette décision par une prétendue « situation d’anarchie complète et totale », malgré des statistiques officielles indiquant une baisse de la criminalité violente. La maire démocrate de Washington, Muriel Bowser, a dénoncé ces mesures « troublantes et sans précédent ». De plus, Trump envisage le déploiement de l’armée dans des villes démocrates et souhaite rétablir la peine de mort à Washington.

La deuxième présidence de Donald Trump est perçue par certains observateurs comme une « dérive autoritaire stupéfiante », avec une militarisation des villes démocrates, des purges administratives et des sanctions contre les juges dissidents. Les institutions et les normes démocratiques sont ainsi soumises à un test inédit. Son administration s’est également lancée dans une « campagne de restauration des noms qui honorent la grandeur américaine », visant à modifier des noms de lieux comme le mont Denali en mont McKinley.