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Une cagnotte de soutien pour Sonia, qui a dénoncé Abdelhamid Abaaoud après les attentats du 13-Novembre, a dépassé les 200 000 euros. Son témoignage héroïque lui a coûté son identité et sa stabilité financière.

La cagnotte de soutien à Sonia, la femme ayant dénoncé Abdelhamid Abaaoud, l’un des terroristes du 13-Novembre, a dépassé les 200 000 euros. Lancée par l’association « Life For Paris », cette initiative vise à aider celle qui, pour son acte de bravoure, est devenue un « fantôme » et a accumulé les dettes.

Depuis son appel au 197 en 2015, Sonia a dû renoncer à son identité et à son travail, vivant à l’étranger avec sa famille sous un statut de témoin protégé. Bien que l’État prenne en charge son loyer et lui octroie 1500 euros par mois, l’absence d’existence administrative lui a causé d’importantes difficultés financières.

Sonia était loin des événements tragiques du 13 novembre 2015. Elle hébergeait alors Hasna, une connaissance, qui reçut un appel de son cousin, Abdelhamid Abaaoud, lui demandant un hébergement. En allant le récupérer, Sonia le reconnut immédiatement comme l’un des terroristes activement recherchés.

Malgré les menaces directes d’Abaaoud, qui se vantait des attentats et annonçait de nouveaux projets d’attaques, notamment à La Défense, Sonia a courageusement alerté la police. Son témoignage a été crucial, menant à l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre 2015, où Abaaoud et Chakib Akrouh ont été neutralisés, déjouant ainsi de nouveaux attentats.

Mise en lumière par la série de France Télévisions « 13 Novembre, le choix de Sonia », son histoire a ému de nombreux Français. Arthur Dénouveaux, président de « Life for Paris », a lancé la cagnotte, espérant initialement 10 000 euros. Le succès fulgurant de cette collecte, qualifiée de « conte de Noël », permettra à Sonia de « relancer sa vie » et d’envisager un avenir. Au-delà de l’argent, les messages de soutien, la qualifiant d’« héroïne », sont une immense source de réconfort pour elle. La cagnotte, qui devait se clore mi-janvier, pourrait rester ouverte si l’élan de générosité se poursuit. Sonia a maintes fois affirmé : « si c’était à refaire, je le referais ».