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La Russie a fait une «proposition» à la France concernant le chercheur Laurent Vinatier, emprisonné depuis juin 2024. Le Kremlin affirme que la balle est désormais dans le camp français. Vinatier fait face à des accusations d'«espionnage».

La Russie a récemment adressé une proposition à la France concernant le sort de Laurent Vinatier, chercheur français emprisonné sur son territoire depuis juin 2024. C’est ce qu’a annoncé Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, soulignant que «la balle est dans le camp de la France maintenant».

Laurent Vinatier, spécialiste de l’espace post-soviétique et employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse, a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré comme «agent de l’étranger». Il est accusé d’avoir recueilli des «informations militaires» potentiellement préjudiciables à la sécurité russe. Malgré sa reconnaissance des faits, Vinatier a plaidé l’ignorance. Les accusations d’«espionnage» pourraient aggraver sa situation, avec un nouveau procès envisagé pour fin février 2026.

Le président russe Vladimir Poutine avait initialement affirmé «ne rien savoir» de cette affaire lors de sa conférence de presse annuelle, promettant de se «renseigner» et d’agir si la loi le permettait. Cependant, la récente déclaration de Dmitri Peskov confirme l’existence de «contacts appropriés» et d’une «proposition» faite à la France concernant Vinatier.

Paris a, pour sa part, fermement exigé la libération de son ressortissant, accusant la Russie de vouloir prendre des Occidentaux en otage dans un contexte de relations bilatérales tendues. Laurent Vinatier avait lui-même exprimé son pessimisme en août, déclarant ne pas s’attendre «à rien de bien, à rien de positif» suite aux nouvelles accusations portées contre lui.