
Quatorze pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Canada et le Japon, ont fermement condamné l’approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Cette décision, annoncée par les autorités israéliennes dimanche, autorise l’installation de 19 nouvelles colonies et vise, selon elles, à « bloquer l’établissement d’un État palestinien terroriste ». Cette mesure s’inscrit dans un contexte d’intensification de la colonisation depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
Dans un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères, les représentants de ces pays – Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, France, Italie, Irlande, Islande, Japon, Malte, Pays-Bas, Norvège et Royaume-Uni – ont exprimé leur indignation. Ils ont rappelé que cette action unilatérale constitue une « violation du droit international » et risque de compromettre le plan de paix pour Gaza, ainsi que les perspectives de paix et de sécurité durables dans la région.
Les nations signataires ont exhorté Israël à annuler cette décision et à « cesser l’expansion des colonies », en accord avec la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies. Elles ont également réaffirmé leur « attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable » basée sur la solution des deux États, où Israël et la Palestine coexistent en paix et en sécurité, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.
L’Autorité palestinienne avait déjà critiqué ce projet mardi, le qualifiant de « prolongement direct des politiques d’apartheid, de colonisation et d’annexion ». Elle a dénoncé une politique systématique d’Israël visant à « empêcher toute possibilité réelle d’établir un État palestinien indépendant et souverain », soulignant une « accélération du vol des terres palestiniennes » et l’« escalade du terrorisme des colons ».
La colonisation israélienne, continue depuis 1967, s’est accentuée sous l’exécutif actuel, particulièrement depuis le début du conflit à Gaza. Aujourd’hui, plus de 500 000 Israéliens résident en Cisjordanie, dans des colonies considérées illégales par l’ONU au regard du droit international, aux côtés d’environ trois millions de Palestiniens.
Un récent rapport du secrétaire général des Nations unies a alerté sur une croissance record des colonies israéliennes en 2025, la plus élevée depuis le début du suivi en 2017. Antonio Guterres a « condamné l’expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est », estimant qu’elle menaçait la viabilité d’un État palestinien souverain et indépendant. Il a également exprimé son inquiétude face à l’augmentation « alarmante » des violences des colons, parfois avec le soutien des forces de sécurité israéliennes.







