
Le déficit commercial de la France a atteint 7,6 milliards d’euros en mai, selon les données des douanes publiées ce mardi. Cette dégradation est principalement due à un recul plus marqué des exportations que des importations. Tandis que les importations ont diminué de 600 millions d’euros, les exportations ont chuté d’un milliard d’euros.
Ce déséquilibre s’inscrit dans une tendance observée depuis le début de l’année, malgré une légère révision à la baisse du déficit d’avril (7,2 milliards d’euros contre 7,4 milliards initialement). Le secteur des produits manufacturés est le principal responsable de cette aggravation, ses ventes à l’international ayant fortement reculé. La France n’a pas enregistré d’excédent commercial de biens depuis 2002, soulignant la persistance de cette problématique structurelle.
Seule une éclaircie est à noter dans le secteur de l’énergie. Le solde énergétique s’est amélioré grâce à une baisse des importations supérieure à celle des exportations, contribuant ainsi à limiter l’ampleur du déficit global. Cette performance du secteur énergétique, bien que positive, ne suffit pas à compenser le repli des autres domaines d’activité.
Sur les douze derniers mois glissants, le déficit commercial cumulé de la France s’élève à 80 milliards d’euros, un chiffre qui reste dans la lignée des 81 milliards d’euros enregistrés sur l’ensemble de l’année 2024. Cette situation souligne la nécessité de renforcer la compétitivité des exportations françaises pour inverser cette tendance déficitaire.