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Le Premier ministre Sébastien Lecornu refuse d'envisager le 49.3 pour le budget 2026, malgré la pression de Macron, privilégiant un compromis parlementaire.

Une divergence notable émerge au sommet de l’exécutif français concernant l’adoption du budget 2026. Alors qu’Emmanuel Macron presse pour une résolution rapide, potentiellement via l’article 49.3, le Premier ministre Sébastien Lecornu manifeste une nette réticence à employer ce mécanisme. Cette position a été réaffirmée malgré l’urgence d’adopter le projet de loi de finances (PLF) avant la fin de l’année.

Sébastien Lecornu s’est exprimé à Matignon, soulignant son engagement à obtenir un compromis parlementaire post-fêtes de fin d’année. « Le compromis n’est ni un renoncement, ni une confusion. (…) Prendre le temps de bâtir un bon budget dans une démocratie comme la France n’est pas une faiblesse. (…) Nous devons y arriver », a-t-il déclaré. Cette prise de position intervient après un Conseil des ministres contraint d’adopter une loi spéciale pour pallier l’absence de budget au 1er janvier.

Le Premier ministre a également abordé la question devant l’Assemblée nationale lors de la dernière séance de questions au gouvernement de l’année. Il a insisté sur la nécessité d’un « esprit de compromis », rejetant implicitement la facilité du 49.3. L’objectif est de faire face aux responsabilités parlementaires et d’éviter une utilisation trop aisée de l’article controversé.

Cette approche vise à impliquer davantage les députés dans l’élaboration budgétaire, alors que certains observateurs critiquent la tendance de l’opposition à réclamer des dépenses sans assumer les implications fiscales. La volonté de compromis de Lecornu contraste avec l’impatience présidentielle, illustrant les tensions internes sur la stratégie à adopter pour la loi de finances 2026. Le débat sur le 49.3 reste un point central de cette confrontation.