
Une nouvelle frappe israélienne a eu lieu lundi 22 décembre près de Saïda, au sud du Liban, entraînant la mort de trois personnes, selon l’agence de presse officielle libanaise. Israël a rapidement confirmé l’opération, affirmant avoir ciblé « plusieurs terroristes » du Hezbollah, un mouvement pro-iranien. L’incident s’est produit lorsqu’un drone israélien a tiré sur une voiture, tuant ses trois occupants. Cette action intervient alors qu’Israël continue de mener des frappes régulières au Liban, déclarant viser le mouvement islamiste soutenu par l’Iran, et ce, malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, après plus d’un an d’hostilités en marge de la guerre à Gaza.
La situation reste extrêmement tendue dans la région. Israël maintient également des troupes dans plusieurs positions frontalières jugées stratégiques dans le sud du Liban. Sous la pression des États-Unis et craignant une escalade des frappes, le Liban s’était engagé, conformément à l’accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani d’ici la fin de l’année. Cependant, Israël a émis des doutes quant à l’efficacité de l’armée libanaise et a accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté tout appel à abandonner ses armes.
Ces frappes surviennent peu après une réunion entre représentants civils d’Israël et du Liban, officiellement en état de guerre, dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, qui inclut également les États-Unis, la France et l’ONU. Parallèlement, l’Italie, par la voix de son ministre de la Défense, Guido Crosetto, a exprimé son souhait de maintenir une présence militaire au Liban après le départ des casques bleus de l’ONU (FINUL), prévu à partir du 31 décembre 2026. Selon l’Agence France-Presse, plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis l’instauration du cessez-le-feu, d’après les chiffres du ministère de la Santé libanais.






