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Les discussions sur le budget 2026 en France sont dans l'impasse, la Commission Mixte Paritaire ayant échoué. Le gouvernement alerte sur les risques économiques liés à l'absence de budget, malgré une légère hausse des prévisions de croissance. La dette publique atteint des sommets, et les appels à la responsabilité politique se multiplient face à l'incertitude économique.

La France fait face à une situation budgétaire critique alors que les discussions autour du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 se heurtent à des impasses politiques. La Commission Mixte Paritaire (CMP), réunissant députés et sénateurs, a acté son échec rapide, soulignant la difficulté de trouver un compromis. Le gouvernement, par la voix de Maud Bregeon, porte-parole, a appelé à ne pas « confondre le budget 2026 et la présidentielle 2027 », dénonçant les postures politiques qui freinent l’adoption d’un texte crucial pour la stabilité économique du pays.

Malgré ce contexte tendu, la Banque de France a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour 2025 à 0,9%, et 1% en 2026, une note positive inattendue. Cependant, le gouverneur François Villeroy de Galhau a mis en garde contre une loi spéciale qui mènerait à un « déficit nettement supérieur à ce qui est souhaitable », sans mesures d’économies ni fiscales. Il a souligné qu’au-delà de 5% de déficit, la France se mettrait en danger, alors que la dette publique a déjà atteint 3482,2 milliards d’euros, soit 117,4% du PIB au troisième trimestre 2025.

L’échec de la CMP ouvre la voie à plusieurs scénarios incertains. Une loi spéciale est envisagée, bien que jugée comme un « sparadrap » par le gouvernement. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a averti que le principal coût de l’absence d’un budget est l’incertitude pour les Français et les entreprises, insistant sur la nécessité de maintenir le déficit sous les 5% pour ne pas laisser de charge financière aux générations futures. Les désaccords portent notamment sur la surtaxe de l’impôt sur les sociétés, rejetée par les sénateurs LR, accusés d’intransigeance. Ces tensions révèlent également des enjeux de pouvoir en vue de la présidentielle de 2027.