
Deux diplômées d’une école privée de Malte ont récemment perdu leur autorisation d’exercer en France. Cette décision, rendue par le Conseil d’État ce mercredi 17 décembre, fait suite à une procédure lancée par l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. La formation suivie au sein de l’établissement United Campus of Malta (UCM) ne serait pas suffisante pour une pratique légale de la profession, même à Malte, selon les jugements consultés.
L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes voit dans cette décision une victoire importante. Pascale Mathieu, la présidente de l’Ordre, a exprimé sa satisfaction, soulignant que la formation dispensée par l’UCM est jugée « insuffisante pour exercer le métier ». Elle a également exprimé son désarroi pour les personnes concernées. Cette affaire met en lumière les dérives des formations privées opaques, souvent délocalisées à l’étranger, qui, selon l’Ordre, sont motivées par des logiques lucratives et ne répondent pas aux exigences de qualité requises pour les professions de santé.
Le Conseil d’État a statué que le diplôme maltais délivré par l’UCM ne permet pas d’exercer légalement à Malte et, par conséquent, ne justifie pas une autorisation d’exercice en France. Cela confirme les alertes de longue date de l’Ordre face à l’essor de ces formations. Trente autres dossiers d’anciens étudiants de l’UCM sont actuellement en cours d’examen par la juridiction française, et entre 50 et 100 étudiants pourraient être impactés par cette problématique. L’Ordre rappelle que la qualité de la formation et la sécurité des soins sont primordiales pour l’accès à la profession de kinésithérapeute, conformément aux exigences du droit français et européen.






