
L’interdiction des réseaux sociaux pour les mineurs est devenue une priorité pour le président Emmanuel Macron, qui y voit un moyen de protéger la santé mentale et affective des jeunes. Lors d’un récent déplacement à Marseille, il a réitéré son engagement à interdire les réseaux sociaux pour les moins de 15 ou 16 ans, considérant cette mesure comme essentielle face aux risques d’exposition à des contenus inappropriés. Selon l’Arcom, près de 40% des enfants accèdent mensuellement à de tels contenus, soulignant l’urgence de la situation.
Ce projet, issu notamment des recommandations de la « commission écran », fait l’objet d’un débat politique intense. Si l’objectif de protection des mineurs est largement partagé, la mise en œuvre technique de cette interdiction pose un véritable casse-tête. Des questions subsistent quant à la faisabilité d’un tel dispositif et à la manière dont les plateformes pourront contrôler l’âge de leurs utilisateurs de manière efficace et fiable. Les avis divergent, certains estimant que la responsabilité incombe avant tout aux parents.
La perspective d’une loi votée avant la fin du mandat d’Emmanuel Macron soulève des interrogations sur le processus législatif et les défis pratiques. Créer un téléphone spécifiquement bridé pour les mineurs est une suggestion technique, mais des voix s’élèvent pour dire que de telles mesures sont « infaisables, irréalisables, insurmontables » et que l’éducation et la vigilance parentale restent primordiales. La bataille politique autour de ce projet promet d’être complexe, entre la volonté de protéger les jeunes et les réalités technologiques et sociétales.






