
La justice de Hongkong a lourdement condamné Jimmy Lai, ancien magnat de la presse et fervent défenseur de la démocratie, pour avoir mis en danger la « sécurité nationale » de la Chine. Cette décision, attendue, marque le point culminant d’un procès-fleuve et symbolise la reprise en main autoritaire de Pékin sur l’ancienne colonie britannique. Accusé de « sédition » et d’avoir enfreint la redoutable loi de « sécurité nationale » (NSL) imposée par Pékin en 2020 pour étouffer les mouvements prodémocratie, Jimmy Lai risque désormais la prison à vie.
Le milliardaire de 78 ans, ancien dirigeant du journal Apple Daily, a été jugé coupable d’avoir remis en question la mainmise politique du Parti communiste chinois. Selon le juge, son intention unique était la « chute du PCC, même au prix du sacrifice des intérêts du peuple ». Ce verdict, prononcé au 156e jour du procès, est un message clair adressé à toute forme d’opposition dans le territoire de 7 millions d’habitants. L’entourage de ce catholique s’est tourné vers Donald Trump et le pape Léon XIV en ultime recours, soulignant la gravité de la situation et le désespoir face à cette répression.
Cette condamnation illustre la détérioration progressive des libertés à Hongkong, où le principe « un pays, deux systèmes » est de plus en plus érodé. La loi de sécurité nationale, critiquée internationalement, est utilisée pour museler toute voix dissidente et consolider le contrôle de Pékin. Les implications de cette décision dépassent les frontières de Hongkong, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir de l’autonomie et des droits humains dans la région. La communauté internationale observe avec attention les répercussions de cette affaire sur les relations sino-occidentales.







