
À l’approche du second tour de l’élection présidentielle chilienne, tous les regards sont tournés vers José Antonio Kast, le candidat qui a su imposer son style et son thème de campagne central : l’insécurité. Donné largement en tête pour le scrutin de ce dimanche, Kast incarne une droite conservatrice qui séduit une part croissante de l’électorat.
Le 11 décembre, lors de son dernier grand discours en Araucanie, à 800 kilomètres au sud de Santiago, José Antonio Kast a martelé sa promesse de « rétablir la paix, l’ordre et la sécurité » et de mettre un terme à « l’immigration irrégulière ». Cette rhétorique forte a trouvé un écho favorable auprès des électeurs, qui l’ont propulsé au second tour le 16 novembre, avec près d’un quart des voix. Il affronte la communiste Jeannette Jara, pourtant arrivée en tête au premier tour avec 26,71 % contre 24,12 % pour Kast. Cependant, les alliances électorales et les récents sondages penchent en faveur du candidat conservateur.
Père de neuf enfants, libéral convaincu et catholique fervent, José Antonio Kast ne cache pas sa nostalgie des années Pinochet. Né à Santiago en 1966, il est le fils de Michael Kast, un ancien soldat. Son assurance témoigne d’une conviction profonde que le temps est venu pour son camp politique. Son ascension rapide sur la scène politique chilienne marque un tournant, illustrant une tendance mondiale où les mouvements conservateurs gagnent du terrain.






