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Nicolas Sarkozy publie « Journal d'un prisonnier », racontant ses trois semaines en détention après sa condamnation pour le financement libyen. Un récit intime et politique qui aborde son quotidien carcéral, ses réflexions et ses échanges avec d'autres figures politiques. Il dédicace son livre ce mercredi à Paris.

Nicolas Sarkozy lance ce mercredi la parution de son livre événement, « Journal d’un prisonnier », relatant ses trois semaines de détention. L’ancien président dédicacera son ouvrage dans une librairie parisienne du 16e arrondissement, exprimant son enthousiasme à l’idée de retrouver ses lecteurs. Condamné à cinq ans de prison en septembre dernier dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy avait été libéré sous contrôle judiciaire le 10 novembre, après vingt jours passés à la prison de la Santé.

Le contenu de cet ouvrage de 216 pages, édité par Fayard, a déjà suscité de nombreuses réactions médiatiques. Nicolas Sarkozy y décrit une expérience carcérale marquée par l’omniprésence du gris et le silence assourdissant. Il raconte s’être agenouillé pour prier dès le premier jour de son incarcération, le 21 octobre, cherchant la force de « porter la croix de cette injustice » après sa condamnation pour association de malfaiteurs.

Dans son livre, l’ex-président de 70 ans rapporte également un échange avec Marine Le Pen, l’assurant qu’il ne s’associerait pas à un « front républicain » contre le Rassemblement national. Il y critique aussi certaines figures politiques, comme Ségolène Royal. Des pages sont consacrées à l’audition des proches des victimes de l’attentat du DC-10 (19 septembre 1989), des « moments les plus émouvants » selon lui, bien qu’il se dise « affecté par la violence de certains propos » à son égard. Ces familles se sont dites « affligées » par ce passage.

Protégé en permanence par des officiers de police et identifié sous le numéro d’écrou 320 535, Nicolas Sarkozy y détaille son quotidien en prison, notamment son alimentation composée de laitages, barres de céréales et jus de pomme. Pour rappel, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment permis à ses collaborateurs de solliciter la Libye de Mouammar Kadhafi pour un financement occulte de sa campagne de 2007. L’ancien chef d’État sera jugé en appel du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris.