
Brigitte Macron a déclenché une vive polémique en qualifiant de « sales connes » des militantes féministes ayant perturbé un spectacle de l’humoriste Ary Abittan. L’incident s’est produit samedi dernier, lorsque quatre membres du collectif #NousToutes ont interrompu la représentation aux Folies Bergère à Paris. Elles portaient des masques à l’effigie de l’acteur, le qualifiant de « violeur », et scandaient « Abittan violeur » pour protester contre son retour sur scène.
Ary Abittan avait été accusé de viol fin 2021 par une jeune femme qu’il fréquentait. Après une enquête de trois ans, un non-lieu a été prononcé en avril 2024 et confirmé en appel en janvier 2025, clôturant ainsi le volet judiciaire de l’affaire. Cependant, son retour sur scène reste contesté par plusieurs groupes féministes qui manifestent régulièrement devant les salles où il se produit.
Dimanche, au lendemain de l’interruption, Brigitte Macron s’est rendue à une représentation de l’humoriste, accompagnée de sa fille Tiphaine Auzière. Une vidéo, diffusée lundi par le site Public, montre la Première dame en coulisses apportant son soutien à Ary Abittan. Lorsqu’il lui confie « J’ai peur », elle lui répond en riant : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors », ajoutant « Surtout des bandits masqués ».
Le collectif #NousToutes a relayé cette vidéo et des messages de soutien à son action, utilisant le hashtag #SalesConnes. Une militante du collectif, Gwen, a exprimé son choc et son indignation auprès de l’AFP, dénonçant un « crachat de plus sur les victimes et les associations féministes ». L’entourage de Brigitte Macron a expliqué que ces propos visaient à critiquer la « méthode radicale » des manifestantes masquées, sans approuver leur démarche.
Les propos de Brigitte Macron ont provoqué de vives réactions politiques. Judith Godrèche a apporté son soutien au collectif, écrivant sur Instagram : « Moi aussi je suis une sale conne. Et je soutiens tous·tes les autres ». Marine Tondelier, patronne des écologistes, a qualifié ces propos de « gravissimes », estimant qu’« une première dame ne devrait pas dire ça ». Manon Aubry (LFI) a fustigé une insulte aux féministes, tandis que Sarah Legrain (LFI) a rappelé qu’un « non-lieu n’efface pas la parole et les ITT d’une femme ».






