
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé, lundi 7 juillet, la mort de 12 personnes suite à de nouveaux tirs et bombardements israéliens sur le territoire palestinien, dévasté par vingt et un mois de guerre. La veille, au moins 26 Palestiniens avaient perdu la vie. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole des services de premiers secours, une frappe sur la clinique Al-Rimal de la ville de Gaza, qui héberge des centaines de déplacés, a fait six morts et une quinzaine de blessés lundi. Des images de l’AFP montrent une pièce calcinée et éventrée.
La défense civile a également rapporté que deux personnes avaient été tuées et vingt autres blessées en attendant l’aide humanitaire. La distribution de cette aide est vivement critiquée par les organisations internationales depuis fin mai, notamment depuis sa prise en charge par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël. Lundi, le Comité international de la Croix-Rouge s’est alarmé d’une forte recrudescence des incidents liés aux sites de distribution d’aide, qui ont submergé le système de santé de Gaza. L’ONU a indiqué vendredi que 613 personnes avaient été tuées lors de distributions d’aide à Gaza depuis fin mai, dont 509 près des sites de la GHF. Plus de 57 523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début du conflit, selon le ministère de la Santé de Gaza, jugé fiable par l’ONU.
Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré avoir tiré des coups de semonce pour repousser des suspects. Elle a ajouté poursuivre ses opérations contre les organisations terroristes. Parallèlement, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont débuté dimanche soir à Doha, au Qatar, en vue d’un cessez-le-feu et de la libération d’otages et de prisonniers. Donald Trump a estimé qu’il y avait de bonnes chances de parvenir à un accord cette semaine.
Pour la troisième fois en moins de six mois, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sera reçu lundi soir à Washington par Donald Trump. Le président républicain cherche à obtenir une trêve dans l’enclave, confrontée à une situation humanitaire critique, et la libération des otages israéliens. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 22 sont vivantes. Avant son départ, M. Nétanyahou s’est montré confiant quant à l’avancée de ces discussions, déclarant qu’il avait une mission importante à Washington pour ramener tous les otages.