
Frédéric Merlin, le président de la Société des Grands Magasins (SGM) et propriétaire du BHV Marais, se montre particulièrement discret à l’approche de Noël. Cette attitude tranche avec ses apparitions médiatiques remarquées au cœur de l’automne, où il défendait son partenariat jugé « exclusivité mondiale » avec Shein, le géant de l’ultra-fast-fashion. Ce silence intervient après le refus de l’homme d’affaires de répondre aux questions de « M Le magazine du Monde », qu’il a qualifiées de « fâcheuses ou pertinentes », entraînant un « blacklistage » apparent.
L’agence de communication de SGM, Forward Global, a finalement indiqué que Frédéric Merlin était « indisponible », et que l’entreprise n’entendait pas répondre aux questions soulevées par la presse, en raison de leur « tonalité ». Cette situation intervient alors que le partenariat entre le BHV et Shein a provoqué une vive polémique, tant pour ses implications environnementales et éthiques que pour ses conséquences sociales. Frédéric Merlin avait pourtant assuré s’être « assuré de la dynamique RSE de Shein » avant de conclure l’accord, se basant sur les validations de bureaux de contrôle comme Bureau Veritas.
Le dirigeant de 34 ans avait multiplié les interventions télévisées, affichant une image soignée pour défendre cette alliance controversée. Il avait notamment mis en avant la volonté de revitaliser le commerce de centre-ville et de permettre aux clients de « toucher le produit » avant l’achat, minimisant l’impact de la surconsommation associée à la fast-fashion. Malgré ses justifications, l’arrivée de Shein au BHV et dans plusieurs Galeries Lafayette en région, gérées également par SGM, a suscité une levée de boucliers de la part d’élus, de professionnels du secteur et même de certaines marques, entraînant le retrait de ces dernières du BHV.
La Banque des Territoires a même mis fin aux négociations pour l’acquisition des murs du BHV, citant une rupture de confiance suite à l’annonce du partenariat Shein. Face à ces critiques, Frédéric Merlin a néanmoins réaffirmé sa conviction et son engagement à maintenir ce partenariat, malgré la pression médiatique et politique, déclarant refuser de « céder à la bien-pensance » et estimant agir « avec éthique et transparence ».






