
Face à la hausse des prix alimentaires, les ménages français adoptent des stratégies d’adaptation, parfois extrêmes, pour maîtriser leur budget. Certains sont prêts à parcourir de longues distances pour accéder à des grandes surfaces moins chères, tandis que d’autres se tournent exclusivement vers les promotions ou les produits d’entrée de gamme. Cette situation met en péril le « pacte alimentation », une promesse d’accès universel à une alimentation abordable et de qualité.
Selon l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), cette évolution risque de créer un « mécontentement social » et d’instaurer une consommation à deux vitesses. Ce diagnostic est partagé par l’Insee, qui a souligné dans une étude d’octobre 2025 les impacts de l’inflation sur les habitudes des consommateurs. La recherche des prix bas ou la privation de certains produits peuvent nuire à la qualité nutritionnelle de l’alimentation, exacerbant ainsi les inégalités d’accès à une alimentation saine.
Les comportements observés, comme la quête de prix bas, ont des conséquences directes sur la consommation. Ils peuvent pousser les consommateurs à délaisser les produits sains au profit d’alternatives moins chères, mais potentiellement de moins bonne qualité. Cette tendance, si elle se poursuit, pourrait avoir des répercussions significatives sur la santé publique et accentuer les disparités sociales en matière d’accès à une alimentation équilibrée et nutritive. L’urgence est de trouver des solutions pour garantir que tous les citoyens puissent se nourrir correctement, sans compromettre leur bien-être ni leur budget.






