
Une compagnie aérienne lituanienne a récemment révélé qu’un de ses pilotes avait exercé en tant que commandant de bord sans les qualifications requises, après avoir fourni des documents falsifiés lors de son recrutement. Ce cas met en lumière une tendance croissante : la multiplication des fraudes aux diplômes et aux qualifications dans le monde professionnel. Faux permis de conduire, usurpation de diplômes, certificats contrefaits deviennent monnaie courante, facilités par la numérisation des processus d’embauche et l’accès à des outils de retouche sophistiqués.
Yohan Zibi, cofondateur d’EveryCheck, souligne que si certaines fraudes visent à « embellir une situation », d’autres peuvent avoir des conséquences bien plus graves. Un livreur sans permis ou un médecin sans diplôme expose l’entreprise à des risques pénaux importants. Marc de Beaucorps, de Finovox, explique cette prolifération par la tension du marché de l’emploi, la numérisation des documents et l’utilisation de l’intelligence artificielle, qui limitent les vérifications des entreprises.
Face à cette banalisation de la fraude, le marché de la vérification des informations des candidats se développe en France, à l’image des pratiques déjà bien établies dans les pays anglo-saxons. Ces contrôles, de plus en plus hybrides, deviennent essentiels pour les entreprises soucieuses de sécuriser leurs recrutements et d’éviter les risques liés à l’emploi de personnel non qualifié ou illégalement en poste. La vigilance est de mise pour les recruteurs.






