
La guérilla colombienne de l’ELN a procédé mercredi à la libération de 28 personnes, retenues en otage depuis janvier. Cette action intervient après une offensive sanglante qui a causé plus d’une centaine de décès à la frontière vénézuélienne, marquant une nouvelle étape dans le complexe processus de paix colombien. La Défenseure du peuple a confirmé cette libération, soulignant l’importance de cet événement pour la stabilité régionale.
Parmi les individus remis à une commission humanitaire, cinq mineurs figuraient parmi les otages. Tous, à l’exception d’une personne blessée, étaient «en bonne santé», selon les images diffusées par la Défenseure. Ces scènes, montrant les otages conversant avec des délégués de l’ONU et de l’Église catholique, offrent un aperçu des efforts déployés pour résoudre ce conflit. Alias Ricardo, un commandant clé de l’ELN, était présent, entouré d’hommes armés.
L’attaque menée par l’ELN (Armée de libération nationale) en début d’année dans la région du Catatumbo a été l’une des plus meurtrières sous la présidence de Gustavo Petro. Cet événement avait alors compromis les dialogues de paix en cours avec cette guérilla. La Défenseure, Iris Marin, a exprimé sur X son espoir de voir «davantage de libérations», signe que les négociations pourraient être relancées.
L’ELN, la plus ancienne guérilla d’Amérique, a mené des négociations avec le gouvernement Petro pendant deux ans, mais celles-ci ont été suspendues en raison de l’intensification des attaques rebelles. Le groupe, d’inspiration guévariste, est réputé financer ses activités par le narcotrafic, l’exploitation minière illégale et les enlèvements. La Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne, un facteur aggravant la complexité du conflit.






