
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé le 1er décembre l’intégration des médicaments GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) dans ses directives pour le traitement de l’obésité. Ces traitements, commercialisés sous les noms d’Ozempic, Wegovy ou Mounjaro, reproduisent l’action d’une hormone impliquée dans la sécrétion d’insuline et la sensation de satiété. Initialement développés pour le diabète, ils se révèlent également efficaces pour la perte de poids chez les personnes obèses. L’obésité est un enjeu de santé majeur, touchant plus d’un milliard de personnes et causant environ 3,7 millions de décès en 2022, surpassant le paludisme, la tuberculose et le sida combinés.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que l’obésité est une maladie chronique nécessitant des soins complets et à vie. Bien que les GLP-1 représentent un « puissant outil clinique », ils ne sont pas une « solution miracle » et doivent s’inscrire dans une approche globale. L’OMS recommande leur utilisation pour les adultes non enceintes, présentant un indice de masse corporelle (IMC) de 30 ou plus, pour un traitement à long terme. Cependant, la recommandation reste « conditionnelle » en raison du besoin de davantage de données sur leur efficacité et leur innocuité à long terme.
Il est crucial d’associer ces médicaments à des « mesures comportementales intensives », incluant une alimentation saine et une activité physique régulière. L’OMS insiste également sur la nécessité de politiques robustes pour la promotion de la santé et la prévention de l’obésité. Le coût élevé de ces traitements, pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros par mois, soulève des préoccupations majeures quant à leur accès équitable, en particulier dans les pays les plus pauvres. Si aucune action significative n’est entreprise, le nombre de personnes obèses pourrait doubler d’ici 2030, entraînant des coûts mondiaux liés au surpoids et à l’obésité atteignant 3 000 milliards de dollars par an.






