
David Rachline a annoncé, le 2 décembre, sa démission du poste de vice-président du Rassemblement national (RN). Cette décision intervient au lendemain de la confirmation par le parti d’extrême droite que le maire de Fréjus (Var) ne représenterait pas officiellement ses couleurs aux élections municipales de mars 2026, étant donné les multiples affaires judiciaires dont il fait l’objet.
Sur le réseau social X, David Rachline a justifié son retrait en expliquant avoir choisi de se « mettre en retrait de [ses] fonctions opérationnelles et exécutives au sein du mouvement » depuis plusieurs mois. Il a affirmé que cette démarche visait à « éviter que les accusations médiatiques portées à [son] encontre ne soient utilisées de façon malveillante pour nuire à la dynamique du RN ». Malgré sa démission, il a assuré qu’il resterait « adhérent » du parti et « attaché aux idées [qu’il] défend depuis l’âge de 15 ans ».
Plus tôt dans la journée, Marine Le Pen, cheffe des députés RN, avait exprimé son souhait de ne plus voir David Rachline, dont elle fut très proche, conserver sa position de vice-président, indiquant que la situation était « en voie de règlement ». David Rachline, qui fut conseiller municipal à 20 ans, puis maire et sénateur à 26 ans, a joué un rôle important au sein du parti, notamment en dirigeant le Front national de la jeunesse et la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2017.
Cependant, les liens se sont distendus fin 2023, notamment après la publication du livre Les Rapaces de la journaliste Camille Vigogne Le Coat, qui mettait en lumière des allégations de marchés truqués et d’arrangements avec un entrepreneur local. Bien que M. Rachline qualifie ces accusations de « pures inventions » et poursuive la journaliste en justice, il fait l’objet d’une enquête pour corruption. Des perquisitions ont été menées en mars à la mairie de Fréjus et chez des entrepreneurs dans le cadre de cette affaire.
Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Draguignan doit rendre sa décision le 27 janvier concernant une affaire de prise illégale d’intérêts. David Rachline est jugé pour avoir participé à des délibérations du conseil municipal concernant ses nominations à la tête de deux sociétés d’économie mixte, alors qu’il aurait dû s’abstenir. Le parquet a requis une amende de 10 000 euros et a suggéré qu’une peine complémentaire d’inéligibilité, habituellement automatique en cas de condamnation, soit assortie du sursis.






