
À Moscou, des émissaires de Donald Trump, dont Steve Witkoff, son envoyé spécial, et son gendre, ont présenté mardi au Kremlin un « plan de paix » américain pour l’Ukraine. Vladimir Poutine a accueilli cette initiative en rendant hommage à Donald Trump pour ses efforts. En marge d’un forum économique à Moscou, le président russe a cependant lancé un avertissement aux Européens, les accusant de vouloir entraver les initiatives de paix. Il a déclaré que la Russie n’avait « pas l’intention de faire la guerre à l’Europe », mais qu’elle était « prête dès maintenant » si l’Europe le souhaitait et commençait un conflit. Poutine a également reproché aux Européens de « n’avoir pas de programme de paix » et d’être « du côté de la guerre ».
Cette rencontre a été qualifiée d’« événement exceptionnel » par les journalistes russes couvrant l’actualité du Kremlin. Les correspondants accrédités par la présidence ont souligné qu’il ne s’agissait pas d’une simple visite de négociateurs, mais bien de la présentation officielle par les États-Unis d’une version finalisée de leur plan de paix. L’objectif était de sonder les intentions de la Russie et de poser les bases d’éventuelles négociations futures, même si les détails du plan restent pour l’heure confidentiels.
Certains observateurs russes estiment que l’échec d’une telle initiative pourrait indiquer que la Russie se prépare à des actions militaires dans le Donbass, considérant cette zone comme une condition sine qua non pour la paix. Par ailleurs, des commentaires soulignent que les accords passés, comme le mémorandum de Budapest, étaient des arrangements fragiles, extorqués à la Russie à un moment de faiblesse. Cette perspective rappelle la citation du général de Gaulle selon laquelle les traités, comme les jeunes filles, « ne durent qu’un printemps », suggérant la précarité des engagements internationaux face à l’évolution des rapports de force.







