L’entreprise de coworking WeWork, autrefois valorisée à 47 milliards de dollars, symbolise parfaitement les excès et la chute spectaculaire d’une partie de la nouvelle économie. Son ascension fulgurante, puis sa dégringolade violente, ont même inspiré la série télévisée « WeCrashed ».
Les extravagances de son cofondateur, Adam Neumann, et de sa femme, mises en lumière avant l’entrée en Bourse en septembre 2019, ont provoqué l’échec de l’opération et une crise majeure. Après une cessation de paiements en novembre 2023, l’entreprise a entamé une profonde transformation. La société a en effet demandé la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis et au Canada en novembre 2023, avec des dettes estimées entre 10 et 50 milliards de dollars.
Aujourd’hui, WeWork est dirigée par John Santora, un vétéran de l’immobilier classique avec quarante-sept ans d’expérience chez Cushman & Wakefield, un géant du secteur. Nommé PDG en juin 2024, au moment où l’entreprise sortait de la faillite, Santora vise une approche plus mesurée et une croissance rentable. Son mandat est axé sur la stabilisation et la croissance profitable de l’entreprise.
Sous sa direction, WeWork se restructure, notamment en éliminant 4 milliards de dollars de dettes et en renégociant ou annulant des baux pour réduire ses obligations. L’entreprise a revu sa stratégie pour se concentrer sur son cœur de métier : les espaces de coworking flexibles. Elle investit désormais dans la mise à niveau de ses sites pour offrir un environnement de travail plus accueillant et fonctionnel.
WeWork ne se positionne plus comme une simple startup technologique, mais comme une entreprise immobilière offrant des solutions de travail flexibles aux petites entreprises, aux startups et même aux grandes corporations. En misant sur la discipline financière et une vision claire, WeWork espère retrouver la stabilité et une croissance durable sur le marché en évolution du travail hybride.
