
L’Élysée a récemment ravivé la controverse autour de son projet de «labellisation» des médias et sites d’information, en ciblant directement CNews. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la présidence a répondu aux critiques virulentes de personnalités comme Pascal Praud et Philippe de Villiers, amplifiant ainsi le débat sur la fiabilité de l’information en ligne.
Le projet, déjà évoqué lors des «États généraux de l’information», vise à instaurer un label professionnel pour contrer la désinformation et garantir la fiabilité des contenus. L’Arcom et Reporters sans frontières pourraient être chargés de sa mise en œuvre. Or, l’ONG est en conflit ouvert avec CNews, qu’elle accuse de parti pris et de manque de pluralisme. Cette situation a conduit Pascal Praud à qualifier l’idée de «tentation autoritaire», y voyant une volonté du président d’imposer un «récit unique».
Philippe de Villiers, sur la même antenne, a même évoqué une «menace totalitaire» de la «macronie finissante», des propos jugés excessifs par l’Élysée. En réaction à ces critiques jugées «fausses informations», la présidence a publié une vidéo reprenant les déclarations de Praud, de Villiers, mais aussi de Jordan Bardella et Bruno Retailleau, les qualifiant de «désinformation». Ces figures politiques avaient établi un parallèle avec le «ministère de la Vérité» du roman 1984 de George Orwell.
La présidence a défendu son projet en soulignant qu’il ne s’agirait pas d’un contrôle étatique, mais d’une initiative des journalistes professionnels pour garantir la déontologie et la vérification des informations. Cependant, cette communication offensive a déclenché une vague de désapprobation au sein de la classe politique. Jordan Bardella a dénoncé une «dérive» de la présidence, tandis que Sarah Knafo a ironisé sur une possible découverte de Staline par Emmanuel Macron. Bruno Retailleau a demandé si le tweet de l’Élysée avait lui-même été «labellisé», et Éric Ciotti a dénoncé une «dérive illibérale», exhortant le président à renoncer à ce projet. David Lisnard, quant à lui, a critiqué une «communication stigmatisante et populiste» de l’Élysée.






