
L’armée israélienne a annoncé avoir éliminé quatre individus qualifiés de « terroristes » à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dimanche 30 novembre. Selon un communiqué publié sur X, ces quatre hommes ont été repérés sortant d’un tunnel souterrain avant d’être neutralisés par les forces israéliennes, guidées par l’armée de l’air. Cette action s’inscrit dans un contexte de tensions continues et de combats acharnés dans la région.
Parallèlement, des négociations sont en cours concernant le sort de dizaines de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas. Ces derniers sont piégés depuis plusieurs semaines dans des tunnels souterrains dans le secteur de la bande de Gaza, désormais contrôlé par l’armée israélienne. Vendredi, Tsahal avait déjà fait état de « plus de 30 terroristes » tués alors qu’ils tentaient de s’échapper de ces installations. Selon un responsable du Hamas à Gaza, le nombre de combattants coincés sous terre à Rafah pourrait se situer « entre 60 et 80 ».
Mercredi, le Hamas a sollicité l’intervention des pays médiateurs pour faire pression sur Israël. L’objectif est de permettre à ses combattants bloqués de quitter les tunnels. Le secteur concerné est celui où l’armée israélienne s’est redéployée suite à l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre. Début novembre, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff avait évoqué jusqu’à 200 combattants potentiellement piégés. Cependant, un porte-parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait alors clairement indiqué qu’aucun sauf-conduit ne serait délivré.
La trêve, établie plus de deux ans après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023, demeure extrêmement fragile. Les deux parties s’accusent mutuellement de violations, et la bande de Gaza, dévastée par la campagne militaire israélienne, est toujours confrontée à une crise humanitaire des plus graves. La situation reste donc précaire, avec des enjeux humains et politiques considérables.







