Marguerite Bérard, nouvelle dirigeante d’ABN Amro, a annoncé une restructuration majeure de la troisième banque néerlandaise. Sept mois après sa prise de fonction, elle a dévoilé un plan de suppression d’environ 20 % des effectifs. Cette décision met en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi dans le secteur des services financiers.
Alors que de nombreux investissements sont réalisés dans les data centers pour soutenir le développement de l’IA, les suppressions d’emplois chez les « cols blancs » s’accumulent. Au nom de l’« efficacité », ABN Amro prévoit de réduire 5 200 postes équivalents temps plein d’ici à 2028, ramenant ses effectifs à 22 300 employés, contre 27 500 fin 2024.
Cette « stratégie courageuse », selon la direction, a surpris les salariés mais a été saluée par la Bourse néerlandaise. Le cours de l’action d’ABN Amro, qui avait retrouvé la Bourse d’Amsterdam il y a dix ans après son sauvetage durant la crise des subprimes, a atteint un niveau record. Cet objectif est en ligne avec la volonté des pouvoirs publics néerlandais de réduire leur participation résiduelle de 30 % au capital de la banque.
