
Les sept syndicats représentatifs des médecins libéraux ont lancé un appel unitaire à une grève illimitée à partir du 5 janvier 2026, enjoignant généralistes, spécialistes, internes et étudiants en médecine à cesser leurs activités. Ce mouvement vise à contester le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, jugé comme une menace existentielle pour la médecine libérale en France. Les syndicats appellent dès à présent au report des rendez-vous prévus à partir du 5 janvier et à soutenir les actions déjà en cours, telles qu’une grève dans le sud-est de la France le 3 décembre.
Les organisations syndicales, incluant MG France, CSMF, FML, UFML, Avenir Spé/Le Bloc, SML, Jeunes Médecins et Médecins pour Demain, estiment que le PLFSS 2026 constitue une « attaque inédite » contre la profession depuis 1945. Elles dénoncent particulièrement l’article 24, qui permettrait à l’Assurance maladie de revoir unilatéralement les tarifs des actes en cas de « rentabilité excessive », et l’article 26, prévoyant une surcotisation sur les suppléments d’honoraires des médecins des secteurs 2 et 3.
Face à ces mesures, les syndicats demandent aux médecins de refuser de signer les « contrats d’engagements France Santé », qui visent à labelliser les structures médicales capables de garantir des rendez-vous en moins de 48 heures. Ils encouragent également à ne plus alimenter le Dossier Médical Partagé (DMP) à partir du 3 décembre et à systématiser la demande de validation des arrêts de travail par le service médical de l’Assurance maladie.
Une grande manifestation nationale est prévue à Paris le 7 janvier 2026. Cet appel à la mobilisation fait suite à des actions initiées par certains syndicats il y a plusieurs semaines. Par exemple, le syndicat Le Bloc avait déjà annoncé une grève des milliers de chirurgiens entre le 5 et le 19 janvier, les incitant même à se « délocaliser » à Bruxelles pour éviter toute réquisition. L’UFML a également rejoint cet appel à la mobilisation.






