
La garde à vue du septuagénaire suspecté d’avoir projeté un œuf sur Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a été prolongée de vingt-quatre heures. L’incident s’est déroulé samedi 29 novembre lors d’une séance de dédicace à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. Le parquet de Montauban a communiqué cette décision dimanche 30 novembre, confirmant que l’homme, un agriculteur à la retraite de 74 ans, est en détention pour approfondir l’enquête sur les faits et les circonstances pré-incidentes.
Ce n’est pas la première fois que l’agresseur présumé s’en prend à une personnalité politique avec un œuf. En 2022, il avait déjà ciblé Éric Zemmour, alors candidat à la présidentielle, également à Moissac. Pour cette agression, il avait été condamné à une amende de 500 euros avec sursis. Le père d’un enfant autiste avait justifié son acte par son désaccord avec les positions de M. Zemmour concernant les enfants handicapés. Il avait également lancé des œufs sur un bus de campagne de Marine Le Pen en avril 2022, sans que cela n’entraîne de poursuites.
Le suspect, interpellé samedi pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité », était dans la file d’attente pour la dédicace avant de se jeter sur Jordan Bardella. Bien que non blessé, le président du RN a déposé plainte, ainsi que le Rassemblement national. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a fermement condamné cette agression, la qualifiant d’« inacceptable » et soulignant l’importance du droit à l’expression dans une démocratie.
Cet incident survient peu après un autre événement où Jordan Bardella a été enfariné lors d’une visite à une foire agricole à Vesoul. Un lycéen de 17 ans avait alors été interpellé et libéré après avoir été placé en garde à vue, avec obligation de suivre un stage de citoyenneté.






