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Les perturbations solaires et les orages géomagnétiques menacent l'électronique des avions. Des particules énergétiques peuvent altérer les systèmes, comme lors de l'incident JetBlue le 30 octobre 2025.

Les perturbations solaires représentent une menace bien documentée pour l’électronique embarquée des avions. Les particules isolées (PPI), principalement des électrons ou protons très énergétiques, peuvent altérer les systèmes d’information des aéronefs. En traversant un composant électronique, ces particules chargées perturbent le signal électrique, entraînant une brève modification des données. Lorsque cette information est liée à un logiciel de pilotage, cela peut provoquer un changement inattendu des commandes de l’avion, posant des défis majeurs pour la sécurité aérienne.

Ces particules sont éjectées du Soleil à grande vitesse. Habituellement, le champ magnétique terrestre nous protège en déviant le vent solaire. Cependant, lors d’une éjection de masse coronale (EMC), la vitesse d’éjection peut atteindre des milliers de kilomètres par seconde, bien au-delà de la vitesse normale. La masse et la vitesse de ces particules exercent une pression intense sur le champ magnétique terrestre, le faisant reculer. Les lignes de champ se contractent alors, permettant occasionnellement aux particules d’interagir avec l’atmosphère à des latitudes moyennes, créant des aurores, ou de traverser et d’impacter directement l’électronique des avions.

Un incident récent, impliquant un A320 de JetBlue reliant Cancun à New York le 30 octobre 2025, a coïncidé avec une activité géomagnétique significative. L’indice K, mesurant cette activité, a atteint 5,3 (sur une échelle de 9), qualifiant cet événement d’orage géomagnétique mineur. Bien que cela puisse paraître alarmant, de tels orages ne sont pas rares ; l’indice K atteint cette valeur environ une fois tous les seize jours. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) estime que la Terre subit un orage géomagnétique « mineur » environ un jour sur quatre au cours d’un cycle solaire complet d’environ onze ans. Ces phénomènes, bien que fréquents, exigent une vigilance constante pour la sécurité des vols et la résilience des systèmes électroniques embarqués.