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Le rachat de l'hebdomadaire Challenges par Bernard Arnault (LVMH) inquiète la rédaction, qui craint une perte d'indépendance et un virage éditorial libéral.

Claude Perdriel, actionnaire majoritaire de l’hebdomadaire Challenges, a finalisé la vente de son magazine à Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH. Cette acquisition signifie que LVMH, déjà détenteur de 40 % des parts, devient l’unique propriétaire du journal. Ce rachat suscite de vives inquiétudes au sein de la rédaction de Challenges.

Dans un communiqué diffusé le 29 octobre, les représentants du personnel et la Société des Journalistes (SDJ) ont exprimé leurs préoccupations face à la volonté de Bernard Arnault de transformer Challenges en un média ouvertement « libéral ». Ce virage éditorial perçu comme imposé menace le pluralisme de la presse économique en France. Bernard Arnault possède déjà un empire médiatique conséquent, incluant Les Echos – Le Parisien, L’Opinion et Radio Classique.

La rédaction rappelle qu’une charte avait été signée en 2013 par Claude Perdriel et la SDJ, garantissant l’indépendance éditoriale du magazine. Cette charte définissait Challenges comme un « magazine économique et politique non partisan et indépendant », promouvant « l’économie sociale de marché, avec ses corollaires — la défense d’une économie ouverte, humaniste et de progrès ». Le respect de ces principes est désormais remis en question par cette prise de contrôle totale.