
Le marché immobilier rennais traverse une période de stagnation, en particulier pour les biens dont le prix excède 400 000 euros, selon les observations des agents immobiliers locaux. Alors qu’une légère reprise a été notée en 2024 et 2025, elle ne concerne principalement que les petites surfaces et les biens à des prix plus modestes, comme le souligne Yann Martin, responsable commercial chez Espaces Atypiques à Rennes.
Cette situation s’explique par des prix immobiliers toujours élevés, malgré des baisses pouvant atteindre 10 % dans certains secteurs ces dernières années. Le mètre carré se négocie souvent autour de 5 000 euros, et les propriétés de prestige dans les quartiers prisés peuvent dépasser le million d’euros. Les vendeurs montrent une réticence à baisser leurs prix, préférant attendre une amélioration du marché, d’après Christophe Poylo de l’agence Orpi.
L’attentisme des acheteurs est également alimenté par la présence d’un grand nombre d’entrepreneurs à Rennes, dont les projets d’acquisition sont freinés par les incertitudes économiques nationales et internationales. Après une décennie de forte croissance, marquée par une augmentation des prix de 40 % en dix ans et une hausse de la population de 5,35 % entre 2013 et 2022 (atteignant 230 000 habitants dont 70 000 étudiants), le marché semble avoir atteint un plateau.
Cette période faste avait été en grande partie stimulée par l’inauguration de la ligne à grande vitesse (LGV) en 2017, qui a considérablement réduit le temps de trajet entre Rennes et Paris (1h25), renforçant l’attractivité de la métropole. L’engouement post-Covid a également contribué à cette dynamique. Néanmoins, en novembre 2025, le prix moyen au mètre carré pour un appartement à Rennes est de 3 780 €, tandis qu’il atteint 4 675 € pour une maison. Des variations significatives sont observées selon les quartiers, certains connaissant des hausses notables tandis que d’autres enregistrent des baisses.






