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Dix personnes ont été tuées dans le sud de la Syrie lors d'une incursion israélienne ciblant un groupe islamiste. Israël a signalé six soldats blessés. Cet événement s'inscrit dans un contexte de tensions régionales accrues.

Une incursion des forces israéliennes dans le sud de la Syrie a causé la mort de dix personnes, incluant des femmes et des enfants, selon la télévision d’État syrienne. L’armée israélienne a confirmé l’opération, la décrivant comme une action ciblée contre un groupe islamiste, et a rapporté que six de ses soldats avaient été blessés, dont trois gravement, lors d’échanges de tirs.

Cet incident s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes depuis la prise du pouvoir il y a près d’un an par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar Al-Assad. Israël a depuis mené des centaines de frappes et d’incursions en territoire syrien. Le maire de Beit Jinn, Abdel Rahman Al-Hamraoui, a indiqué que l’armée israélienne était entrée dans la localité pour arrêter trois individus, ce qui a provoqué des altercations avec les habitants. La localité a ensuite été bombardée à l’artillerie et aux drones, entraînant des pertes humaines et le déplacement de nombreuses familles.

L’armée israélienne a justifié son intervention en déclarant qu’elle visait des membres de l’organisation Jamaa Islamiya, soupçonnés de préparer des attaques contre des civils israéliens. Ce groupe, actif au Liban et en Syrie, est un allié du Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a déclenché la guerre à Gaza.

Depuis la chute d’Al-Assad, Israël a renforcé sa présence militaire sur le plateau du Golan. Malgré des contacts récents entre responsables israéliens et syriens, facilités par Paris et Washington, visant un accord de sécurité, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, exige une démilitarisation de la partie sud de la Syrie, de Damas à la ligne de démarcation de 1974.