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Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour crimes de guerre après la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023, suite à une plainte.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a requis l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre suite au décès de deux enfants français, Janna et Abderrahim Abudaher, âgés de 6 et 9 ans, lors d’un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023. Cette décision fait suite à une plainte déposée par la grand-mère maternelle des victimes, Jacqueline Rivault, pour meurtre et génocide, avec la Ligue des droits de l’homme (LDH) constituée partie civile.

Les faits se sont déroulés le 24 octobre 2023, lorsque la maison où la famille s’était réfugiée au nord de la bande de Gaza a été touchée par deux missiles. Abderrahim est décédé sur le coup, et Janna peu après. Leur petit frère Omar et leur mère, Yasmine Znaïdi, ont été gravement blessés. Yasmine Znaïdi est connue de la justice française pour avoir été condamnée en 2019 pour financement du terrorisme.

Le PNAT, compétent pour les crimes de guerre impliquant des ressortissants français, a requis l’enquête pour « attaque délibérée contre la population civile » et contre un bien civil. Cependant, le parquet estime qu’il n’y a pas lieu d’enquêter pour crimes contre l’humanité ni pour génocide, une position contestée par les plaignants qui arguent que la frappe pourrait avoir ciblé la mère des enfants, de nationalité française et non palestinienne. L’avocat de la grand-mère, Arié Alimi, s’est dit satisfait de l’ouverture de l’instruction, soulignant que la qualification de génocide serait discutée.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte de multiples plaintes déposées en France concernant des exactions présumées commises contre des Palestiniens. Des ONG, dont la FIDH et la LDH, ont notamment porté plainte contre des soldats franco-israéliens pour « exécutions sommaires » et contre des entreprises françaises et israéliennes pour complicité de crimes contre l’humanité et de génocide. D’autres plaintes visent des Franco-Israéliens et des entités françaises pour complicité de colonisation. Ces procédures judiciaires soulignent la complexité et la sensibilité des enjeux liés au conflit israélo-palestinien et à ses répercussions internationales.