
Le groupe Brandt, figure emblématique de l’électroménager français, placé en redressement judiciaire en octobre dernier, se trouve dans une situation délicate. Aucune offre de reprise jugée suffisamment aboutie n’a été déposée pour l’entreprise. Cette annonce, faite jeudi 27 novembre par François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, soulève de vives inquiétudes quant à l’avenir des 750 employés en France et des sites de production.
Face à ce constat, des élus locaux et parlementaires ont lancé un appel pressant au Premier Ministre, exigeant un engagement fort de l’État. Ils réclament un soutien aux repreneurs sérieux, la mobilisation de tous les outils possibles et la sécurisation des parcours professionnels des salariés. Une demande cruciale a également été formulée : le report de la date limite de remise des offres de reprise, initialement fixée à vendredi minuit, afin de permettre à des projets ambitieux de mieux se structurer dans l’intérêt des employés et des territoires concernés.
Le groupe Brandt, centenaire et propriétaire des marques Vedette, Sauter et De Dietrich, a été placé en redressement judiciaire début octobre. Cette procédure visait à faciliter l’arrivée d’un partenaire financier capable de soutenir l’entreprise, fragilisée par un marché de l’électroménager en recul. Une audience est prévue le 3 décembre au tribunal des activités économiques de Nanterre pour examiner la situation.
Les usines de Saint-Jean-de-la-Ruelle et Vendôme, situées en Centre-Val de Loire, sont au cœur des préoccupations. Elles représentent des centaines d’emplois industriels que les élus sont déterminés à défendre. Le secteur du gros électroménager a connu un nouveau recul de 3,9 % l’an dernier, impacté par la crise immobilière. L’achat de ces appareils est en effet souvent lié à l’acquisition d’un logement ou à un déménagement, selon le Gifam (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers).






