
Emmanuel Macron a annoncé un nouveau service militaire volontaire d’une durée de dix mois, qui sera mis en place à l’été 2026. Ce dispositif concernera initialement 3 000 jeunes de 18 à 19 ans, hommes et femmes, avec pour objectif d’atteindre 50 000 volontaires d’ici 2035. Le service sera effectué uniquement sur le territoire national.
La question du recrutement des cadres pour encadrer ces milliers de jeunes volontaires est primordiale, les armées n’étant actuellement pas structurées pour un tel afflux. Le président a souligné la nécessité de dégager progressivement un nombre suffisant de cadres pour la formation et le commandement. Bien que le dispositif soit volontaire, la question de l’attractivité et du nombre de candidats futurs se pose, au regard des précédentes estimations du Service National Universel (SNU) qui avaient été surévaluées. Une étude du haut-commissariat au plan (HCP) estime le vivier potentiel à environ 70 000 jeunes maximum.
Ce service ne devrait pas devenir obligatoire à l’avenir, en raison des complexités légales et des objectifs des armées qui ne visent pas une classe d’âge entière. Cependant, les jeunes ayant effectué ce service ou étant passés par la réserve pourront être mobilisés sur réquisitions en cas de crise majeure. L’Éducation nationale jouera un rôle clé pour encourager l’engagement, notamment par la participation à des cérémonies de commémoration et en encourageant les stages en milieu militaire pour les élèves de seconde. La Journée de Défense et de Citoyenneté (JDC), bientôt rebaptisée « journée de mobilisation », inclura déjà la découverte des métiers de l’armée via la réalité virtuelle.
Le coût de ce nouveau service est conséquent, avec environ 2 milliards d’euros prévus pour sa mise en route en 2026. Une rémunération, encore floue, pourrait aller de 800 à 1000 euros par mois. Les volontaires pourront être affectés dans toutes les armées, bien que l’Armée de Terre semble prioritaire. Ils seront employés dans le cadre de l’opération Sentinelle, d’opérations d’assistance à la population en cas de crise, ou pour les tours de garde des emprises militaires, mais ne pourront pas être déployés à l’étranger. Des investissements importants seront réalisés pour créer des logements et améliorer les régiments afin d’accueillir ces jeunes. Le service sera purement militaire, les jeunes ayant un statut militaire, un uniforme, une solde et un équipement.







