
Le bilan du terrible incendie qui a ravagé un complexe de gratte-ciels résidentiels à Hong Kong s’est alourdi à au moins 94 morts ce vendredi matin. Les opérations de secours se poursuivent, tandis que les pompiers s’efforcent de maîtriser totalement le brasier et de retrouver de nombreuses personnes toujours portées disparues.
L’incendie, qui s’est déclaré mercredi dans le complexe de Wang Fuk Court, situé dans le quartier de Tai Po, a semé la dévastation. Au moins 76 personnes ont été blessées, dont onze pompiers. Plusieurs habitants ont rapporté n’avoir entendu aucune alarme et avoir dû alerter leurs voisins en frappant aux portes.
Parmi les victimes, un pompier de 37 ans et deux employés de maison indonésiens ont été identifiés. Douze personnes demeurent dans un état critique, et 28 autres sont considérées comme « grave ». Des policiers sont mobilisés pour l’identification des corps, certains étant méconnaissables.
Les investigations se concentrent sur le rôle des échafaudages en bambou et des filets synthétiques qui entouraient les immeubles en rénovation. Ces matériaux hautement inflammables auraient pu accélérer la propagation des flammes. Eric Chan, numéro deux du gouvernement de Hong Kong, a souligné l’« impératif d’accélérer la transition complète vers les échafaudages métalliques ».
Une enquête approfondie pour d’éventuels faits de corruption liés au projet de rénovation de Wang Fuk Court a été ouverte par la Commission indépend’ante contre la corruption de Hong Kong (ICAC). La police a arrêté trois hommes, soupçonnés de « grossière négligence », suite à la découverte de matériaux inflammables abandonnés sur le chantier. John Lee, le chef de l’exécutif, a annoncé une inspection de tous les grands chantiers de rénovation de la ville.
Le président chinois Xi Jinping et le Pape Léon XIV ont exprimé leurs condoléances aux victimes et à leurs familles, marquant la portée internationale de ce drame.






