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Le président russe Vladimir Poutine a fait plusieurs déclarations importantes depuis le Kirghizstan, évoquant la guerre en Ukraine, la légitimité des dirigeants de Kiev, l'affaire Steve Witkoff, les sanctions pétrolières américaines, la menace sur les avoirs russes et le rôle de Sergueï Lavrov. Il a notamment conditionné l'arrêt des hostilités au retrait des troupes ukrainiennes et a qualifié les dirigeants ukrainiens d'illégitimes.

Lors de son intervention au Kirghizstan, le président russe Vladimir Poutine a abordé plusieurs sujets clés, de la guerre en Ukraine aux sanctions occidentales, en passant par la légitimité des dirigeants ukrainiens et le statut de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce déplacement, le premier à l’étranger depuis le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, s’est déroulé à Bichkek, une capitale qui n’a pas ratifié le Statut de Rome, assurant ainsi l’immunité au dirigeant russe.

Concernant l’Ukraine, Vladimir Poutine a réitéré que Moscou cesserait les hostilités si les forces de Kiev se retiraient des territoires que la Russie revendique avoir annexés. Il a également suggéré qu’un projet de plan de paix discuté par les États-Unis et l’Ukraine pourrait servir de base à de futurs accords, bien qu’il ait qualifié les dirigeants ukrainiens d’« illégitimes » en raison de leur refus d’organiser des élections à l’expiration du mandat du président Volodymyr Zelensky.

Le président russe a aussi rejeté les accusations de partialité envers Moscou concernant l’envoyé américain Steve Witkoff lors des négociations de paix. Witkoff avait été critiqué après la fuite d’un enregistrement où il conseillait un membre du Kremlin sur la gestion des négociations avec Donald Trump. Poutine a exprimé sa « surprise » face aux sanctions américaines imposées aux compagnies pétrolières russes, les considérant comme destructrices pour les relations bilatérales. Il a par ailleurs mis en garde contre toute confiscation des avoirs russes en Europe, annonçant des mesures de rétorsion et qualifiant une telle action de « vol de biens » qui aurait un impact négatif sur le système financier mondial.

Enfin, Vladimir Poutine a balayé les spéculations des médias occidentaux concernant une possible disgrâce de Sergueï Lavrov, affirmant que le ministre des Affaires étrangères reste en fonction malgré son absence remarquée à une réunion importante du Kremlin et sa non-participation au sommet du G20 en Afrique du Sud.