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Des volontaires étrangers, dont une Française, ont été arrêtés et expulsés de Cisjordanie après avoir participé à la récolte des olives. Ils dénoncent une stratégie d'intimidation israélienne face à la violence des colons.

Pauline, ouvrière agricole française de 31 ans, est partie début octobre de Pau pour la Cisjordanie afin de participer à la récolte des olives. Elle souhaitait s’impliquer « physiquement » auprès des Palestiniens, dont les revenus dépendent en grande partie de cette récolte, de plus en plus menacée par les attaques des colons israéliens. Cependant, son voyage a pris fin brutalement dix jours après son arrivée sur le territoire occupé.

Le 16 octobre, Pauline et 31 autres volontaires étrangers de la campagne « Zeitoun 2025 » (zeitoun signifie « olives » en arabe), coordonnée par diverses organisations agricoles palestiniennes et internationales, ont été arrêtés près de Huwara, dans le nord du territoire palestinien. Plusieurs de ces volontaires ont été détenus à la prison de Givon avant d’être expulsés.

Parmi les expulsés, une dizaine de volontaires venus d’Allemagne, d’Angleterre, d’Irlande et de France dénoncent une « stratégie d’intimidation » menée par Israël. Selon eux, cette stratégie vise à empêcher tout observateur extérieur de témoigner de la violence des colons dans le territoire palestinien, une violence qu’ils jugent sans précédent cette année. Ces événements soulignent les tensions croissantes et les difficultés rencontrées par les agriculteurs palestiniens, souvent pris pour cible dans un conflit qui s’intensifie. L’expulsion de ces volontaires met en lumière les tentatives d’Israël de contrôler le récit et l’accès à certaines zones, notamment celles où les tensions sont vives.