
Le fleuve Oronte, vital pour plusieurs régions de Syrie, souffre d’une sécheresse dévastatrice, exacerbée par un été caniculaire et un hiver sans précipitations suffisantes. Ses 571 kilomètres, du Liban à travers Homs, Hama et Idlib, sont marqués par des étendues asséchées et des sources taries. Les premières averses de fin novembre ne devraient pas suffire à compenser des pluies annuelles tombées à leur plus bas niveau depuis 1956, atteignant à peine 30% des normales saisonnières. Cette situation critique menace directement le barrage de Rastane et la survie de milliers de pêcheurs et d’agriculteurs.
Les conséquences sur l’agriculture syrienne sont alarmantes : plus de 200 000 emplois seraient menacés sur le bassin du fleuve, impactant les champs maraîchers d’Idlib, les vergers de Hama et la pl plaine céréalière de Homs. La Syrie traverse l’une des pires sécheresses de son histoire récente, aggravant une situation déjà précaire due à des années de conflit.
La crise de l’eau au Moyen-Orient, où la Syrie est particulièrement vulnérable, est un facteur croissant de tensions. Des rapports de l’ONU et de la FAO soulignent une augmentation de l’insécurité alimentaire et des déplacements de population liés à l’effondrement agricole. La pollution du fleuve, notamment dans la région d’Idleb, ajoute à cette crise environnementale et humanitaire, rendant l’eau impropre à la consommation et affectant gravement la faune aquatique.
Face à ce défi climatique et géopolitique, l’avenir de l’Oronte et des communautés qui en dépendent reste incertain. Le pays a enregistré en 2021 sa pire année de sécheresse depuis 70 ans. L’accès à l’eau est devenu un enjeu majeur, avec des répercussions profondes sur la stabilité sociale et économique de la Syrie.






