
Le président Emmanuel Macron a annoncé l’instauration d’un service national volontaire et purement militaire de dix mois, lors d’un déplacement en Isère. Ce dispositif s’adressera à des jeunes volontaires et servira « exclusivement sur le territoire national », écartant ainsi toute possibilité d’envoi en Ukraine.
Le « service national » sera lancé progressivement dès l’été prochain, avec une sélection des candidats prévue pour la mi-janvier. Sa durée sera de dix mois, incluant un mois de formation suivi de neuf mois au sein de l’armée. Le gouvernement prévoit un démarrage avec 3 000 jeunes volontaires la première année, pour atteindre un objectif de 10 000 par an en 2030, et ambitionne 50 000 participants en 2035.
Ce service militaire concernera principalement des hommes et des femmes âgés de 18 à 19 ans. Le chef de l’État a toutefois précisé qu’« en cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser de faire appel au-delà des seuls volontaires », rendant alors le service national obligatoire, mais seulement dans des circonstances exceptionnelles.
Le financement de cette initiative est assuré par l’actualisation de la loi de programmation militaire 2026-2030, avec un budget supplémentaire de plus de 2 milliards d’euros. Pour Emmanuel Macron, ce nouveau service doit permettre de forger un « nouveau modèle d’armée », combinant une armée d’active renforcée et un soutien profond issu de la jeunesse de la nation.
Ce nouveau dispositif marque la fin du service national universel (SNU), une promesse de campagne de 2017 qui n’avait jamais pu être généralisée et jugée « plus adaptée au contexte stratégique » actuel, notamment l’invasion russe de l’Ukraine. Alors que douze pays européens ont conservé ou rétabli la conscription obligatoire, plusieurs autres ont opté pour un service volontaire face à la dégradation de la situation géopolitique.







