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La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, marquant sa deuxième condamnation pénale définitive. Il sera convoqué pour l'exécution de sa peine.

La Cour de cassation a confirmé, mercredi 26 novembre, la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. Cette décision marque la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de l’ex-chef de l’État, après l’affaire des écoutes. La Cour a rejeté les pourvois, ce qui signifie que « le candidat, le directeur de sa campagne [Guillaume Lambert] et les deux directeurs du parti politique qui soutenait le candidat [Eric Cesari et Pierre Chassat] sont donc définitivement condamnés », selon la plus haute instance judiciaire française. Nicolas Sarkozy sera convoqué prochainement par le juge de l’application des peines pour l’exécution de sa condamnation.

La défense de l’ancien président, Mes Patrice Spinosi et Emmanuel Piwnica, a déclaré que Nicolas Sarkozy « prend acte du rejet de son recours comme il l’a toujours fait des décisions rendues à son encontre ». Ils ont souligné l’absence de connaissance personnelle du dépassement des frais de campagne en 2012, imputé à la société Bygmalion, et ont qualifié la solution retenue de « nouvelle fois inédite ».

Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy avait été condamné, le 14 février 2024, par la cour d’appel de Paris, à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Un système de double facturation avait été mis en place pour masquer l’explosion des dépenses de campagne. L’ancien président, en tant que candidat, a été considéré comme le bénéficiaire d’un financement politique illégal. Il a toujours contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale ».

Cette nouvelle condamnation définitive s’ajoute à celle de décembre 2024 dans l’affaire des écoutes (dite « Bismuth »), où il avait été condamné à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique. Elle pourrait également peser sur le futur procès en appel du dossier libyen, prévu du 16 mars au 3 juin, où il a été condamné en première instance à cinq ans de prison. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a récemment été incarcéré trois semaines à la prison de la Santé, une expérience qu’il relatera dans un livre intitulé Le Journal d’un prisonnier.