L’armée israélienne a lancé, mercredi 26 novembre, une « vaste opération » ciblant des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie. Ce déploiement, qualifié d’« opération antiterroriste », a débuté dans la nuit de mardi à mercredi dans la région, désignée par Israël comme la « Samarie ».
Précédant l’intervention terrestre, des frappes aériennes ont été menées, selon un communiqué militaire. L’armée israélienne a clarifié qu’il s’agissait d’une « nouvelle opération », distincte de celle lancée en janvier 2025, qui visait principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région. Cependant, elle n’a pas fourni de détails supplémentaires dans l’immédiat.
Le gouverneur palestinien de Tubas, Ahmad Al-Assaad, a rapporté des raids israéliens dans les villes de Tubas, Tammoun et Tayassir, ainsi que dans le camp de réfugiés d’Al-Faraa. Il a dénoncé l’utilisation d’« aéronefs de combat » et l’ouverture du feu « avec des mitrailleuses lourdes sur des immeubles résidentiels » à Al-Faraa. Le Croissant-Rouge palestinien n’a pas signalé de décès par balles, mais a fait état d’au moins dix personnes blessées après avoir été battues par des soldats.
Depuis le 7 octobre, la Cisjordanie a connu une escalade des violences. Plus d’un millier de Palestiniens, civils et combattants, ont été tués par des soldats ou des colons israéliens. Parallèlement, au moins 43 Israéliens, incluant civils et soldats, ont perdu la vie lors d’attaques palestiniennes ou de raids militaires israéliens.
Les violences ont persisté en Cisjordanie même après l’entrée en vigueur de la trêve dans la bande de Gaza le 10 octobre. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a enregistré en octobre un pic d’attaques de colons, le plus élevé en près de deux décennies, causant des victimes et des dommages matériels. Ces attaques ont contraint des dizaines de familles à évacuer leurs domiciles. Le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont condamné cette nouvelle opération militaire, la considérant comme une étape vers l’annexion de la Cisjordanie, un projet revendiqué par certains ministres israéliens d’extrême droite.
