
Le géant informatique américain HP a dévoilé un plan de restructuration majeur, annonçant la suppression de 4 000 à 6 000 emplois d’ici fin 2028. Cette décision, rendue publique mardi, est directement liée à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans ses opérations. L’objectif est clair : améliorer la productivité et la satisfaction client. Ce mouvement représente jusqu’à 10 % des effectifs mondiaux de HP, qui compte environ 58 000 salariés.
C’est une annonce qui fait date, car il s’agit de l’une des premières fois qu’une entreprise de cette envergure établit un lien explicite entre des réductions de personnel et le déploiement de technologies d’IA. Le plan triennal de HP vise à « faire progresser la satisfaction des clients, l’innovation produits et la productivité par le biais de l’adoption et l’activation de l’intelligence artificielle ».
Grâce à cette initiative stratégique, HP espère générer environ un milliard de dollars d’économies par an d’ici fin 2028. Cependant, cette transformation aura un coût, avec des frais de restructuration estimés à 650 millions de dollars au total, dont 250 millions pour l’exercice fiscal décalé 2026. L’annonce a eu un impact immédiat sur les marchés : Wall Street a réagi négativement, le titre HP chutant de près de 6 % après la clôture. Les objectifs financiers de l’entreprise pour 2026, jugés inférieurs aux attentes des analystes, ont également contribué à cette baisse, notamment en raison des coûts supplémentaires liés aux droits de douane américains.
HP est issu de la scission de Hewlett-Packard en 2015. Tandis que HPE gérait les infrastructures et logiciels, HP s’est concentré sur les ordinateurs personnels et les imprimantes. En dix ans, son chiffre d’affaires n’a progressé que de 7 %. L’IA générative pourrait entraîner la disparition de nombreux emplois, bien que la création de nouvelles fonctions puisse potentiellement compenser une partie de ces pertes.






